SON BRILLANT DéBAT N'EST QUE LE DéBUT: DONALD TRUMP VIT LA MEILLEURE SEMAINE DE SA VIE

Une victoire télévisée devant des millions de téléspectateurs, un adversaire âgé, une décision de la Cour suprême et bientôt une nouvelle vache à lait au Proche-Orient: la vie ne pourrait pas mieux se passer pour Donald Trump.

Donald Trump peut faire ce qu'il veut: la chance lui sourit toujours. La semaine qui vient de passer ne peut s'expliquer autrement. Tout s'est déroulé au mieux pour l'ancien président américain: un brillant débat face à un Joe Biden terni par l'âge, une immunité offerte par la Cour Suprême, des rumeurs sur un potentiel retrait du président actuel... et bien d'autres.

1. Les démocrates ne parviennent pas à sortir du débat catastrophique

La prestation de Joe Biden lors du débat de jeudi a été la pire d'un président américain dans l'histoire des duels télévisés. Donald Trump, en revanche, s'est montré sous son meilleur jour à la télé.

Il n'a pas seulement réussi à faire passer son adversaire pour un vieillard à moitié dément avec des commentaires acerbes. Il a pu diffuser ses affirmations en partie manifestement fausses sans aucune interruption des présentateurs et sans vérification sérieuse des faits. Vérité ou mensonge? Aucune importance. Dans le pays des méga-shows, la forme est plus importante que le fond.

Les premiers sondages montrent que Donald Trump a su tirer profit de son triomphe dans les débats. 72% de tous les Américains affirment après le duel télévisé que Joe Biden n'est pas en mesure de gouverner le pays (avant le débat, ils n'étaient «que» 65%). Et en moyenne, les principaux sondages nationaux donnent à Trump 1,4 point d'avance sur le président actuel. Son avance n'a jamais été aussi importante. D'ailleurs, des démocrates commencent à sortir du bois en appelant Joe Biden à se retirer de la course à la présidence.

2. La Cour suprême envoie un blanc-seing juridique à Trump

Lundi, la Cour suprême américaine a décidé que les présidents sont immunisés contre les poursuites judiciaires tant que leurs infractions potentielles font partie de leurs «actes officiels». Un verdict qui tombe à pic pour Donald Trump. Certes, les tribunaux inférieurs doivent d'abord clarifier la question complexe de savoir ce que sont exactement les actes «officiels» et «non officiels».

Mais il est d'ores et déjà clair que ce jugement va considérablement retarder les trois procès encore en cours contre Trump (l'un pour le vol de documents secrets, l'autre pour son comportement le 6 janvier, le troisième pour un appel de chantage électoral dans l'Etat de Géorgie).

D'ailleurs, Donald Trump n'aura probablement pas à se présenter dans une salle d'audience avant les élections du 5 novembre. La sentence de l'ancien président contre Stormy Daniels était prévu pour le 11 juillet. En raison de la décision sur l'immunité, la date du procès à New York a été repoussée au 18 septembre.

Ce jugement donne encore une fois beaucoup de pouvoir au président américain. Sonia Sotomayor, l'une des trois juges à avoir voter contre l'extension de l'immunité au sein du groupe des neuf, a précisé: «Le président est désormais un roi en dehors de la loi.»

3. Un nouveau complexe fera bientôt tinter les caisses

Tandis que Donald Trump se laissait fêter lors d'un meeting de campagne en Virginie, ses fils Donald Junior et Eric visitaient le chantier du nouvel hôtel Trump International Oman dans l'Etat du Golfe. Le complexe hôtelier de luxe devrait coûter 500 millions de dollars et, selon la «Trump Organization», compter bientôt parmi les meilleurs hôtels du monde.

Donald Trump lui-même n'a officiellement plus rien à voir avec son entreprise de construction d'hôtels et de terrains de golf. Mais la famille reste la famille. Et naturellement, lorsque les caisses sonnent chez les fils, le patron lui-même en profite.

En bref: les choses ne pourraient pas mieux se passer pour le républicain. «Donald au petit bonheur la chance» n'est plus seulement le titre du drôle de livre de poche de 1975, mais le résumé parfait de la course présidentielle de 2024. Quatre mois avant l'élection décisive du 5 novembre, il semble que Donald Trump doive quitter en janvier prochain sa Floride ensoleillée pour regagner le froid de Washington. À moins qu'il ne fasse de son complexe hôtelier de Mar-A-Lago, la nouvelle résidence d'été du président américain dans le cadre d'un «acte officiel». Cela ne devrait plus surprendre personne.

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